Sentier des plantes
Station 1 - Les plantes venues d'ailleurs
Les palmiers du village (plantés au milieu des années trente), les agaves et les eucalyptus du Manoir ont été choisis pour leur valeur ornementale. Toutes ces plantes retrouvent sur l’île des conditions climatiques proches de leur contrée d’origine : Amérique du Sud pour les agaves, îles Canaries pour les palmiers, Australie pour l’eucalyptus.
Certains de ces végétaux se révèlent être de véritables pestes végétales (par ex. griffes de sorcière, mimosas…) qui concurrencent la flore locale.
Le Parc national veille donc à en limiter l'extension.
Station 2 - Le cimetière
On peut remarquer, à ce niveau du sentier,
l’abondance des oliviers. Autrefois cultivés puis retournés à l’état sauvage, ils témoignent de la présence passée de cultures autour des habitations. Un peu plus loin sur la droite, une ancienne carrière de schiste, principal matériau de construction de l’île, est encore visible.
Station 3 - L'yeuse
Station 4 - De la lumière et des parfums
Derrière, se profile Porquerolles, plus grande que Port-cros et plus fréquentée.
Avec l’île du Levant à l’Est, les trois îles d’Hyères furent rattachées au continent il y a environ 40 000 ans av. J.C.
Leur insularisation progressive a eu un impact sur la composition végétale qui s’y trouve : certaines espèces sont communes avec le continent comme le romarin, la lavande des îles.
D’autres en sont absentes comme le thym, d’autres encore ne se trouvent que sur les îles ; ces dernières sont dites « endémiques », c’est-à-dire qu’elles n’existent que dans une zone géographique très restreinte. De part et d’autre du sentier, jusqu’à la prochaine station, le sol sec et peu profond, ainsi que l’ensoleillement intense, permettent l’installation de nombreuses plantes héliophiles, qui embaument l’air au plus chaud de l’été : romarin, lavande des îles, ciste de Montpellier, ciste à feuille de sauge, euphorbe characias, asphodèle abondent.
Vous pouvez aussi remarquer un petit
arbrisseau argenté qui ressemble à du thym ; c’est l’herbe aux chats appelée ainsi car son odeur forte provoque chez les chats une excitation intense !
Station 5 - Pointe du Grand Peyre (grande pierre en provençal)
Remarquez le genévrier de Phénicie au-dessus de la plaquette numérotée. Cet arbuste aux minuscules feuilles imbriquées en écailles est caractéristique des lieux les plus chauds et forme des peuplements clairs sur de nombreuses falaises méditerranéennes.
Station 6 - Une nature en trompe l'oeil
Par temps calme, les fonds sous-marins forment une mosaïque de couleurs ; les zones bleu-turquoise marquent un fond de sable, les zones sombres l’herbier de posidonie, et les tâches marron les fonds de matte morte (herbier dégradé).
En face, sur les versants dominants la plage, l’épaisse couverture de pins d’Alep est bien visible et domine les sous-bois de chênes verts.
Cet environnement naturel, vierge de tout aménagement, contraste avec les paysages côtiers tout proches. Cet aspect « naturel » est récent : au début du 20ème siècle l’île était à de nombreux endroits entièrement déboisée et cultivée en partie: y étaient exploités vignes, oliviers et maraîchage.
Station 7 - Les plantes du soleil
Ces éclaircies ont favorisé le venue de nombreuses espèces « héliophiles », (dont certaines sont rares), qui sont éliminées ailleurs par l’ombre de la forêt.
Lumière est ici synonyme de chaleur et sécheresse. Les stratagèmes inventés par les plantes pour survivre à l’été méditerranéen sont multiples.
Les euphorbes arborescentes offrent un bek exemple tout autour de vous : un port en boule qui minimise les pertes par évaporation, des tiges « succulentes », c’est-à-dire charnues, qui stockent des réserves en eau (comme le font les cactus du désert) et l’option originale de perdre tout feuillage avant l’été. Une sorte de vie au ralenti pendant quelques mois.
Autres solutions efficaces pour limiter la transpiration : des feuilles coriaces, imperméables, et/ou munies de poils en dessous, parfois en forme d’aiguilles ou d’écailles. Observez autour de vous.
Station 8 - Le maquis élevé
Ces deux plantes font partie de la famille botanique des Ericacées.
Autrefois, les villageois faisaient commerce des souches rondes de bruyère comme bois de feu (il se consume très lentement) ou de sculpture, notamment pour la fabrication de pipes.
A droite du sentier : le muret en pierres sèches marque l’emplacement d’anciennes « restanques », c’est-à-dire de cultures en terrasses, plus économes en espace, en eau et en terre.
Elles recouvraient une grande partie de Port-Cros, il y a moins d’un siècle ; difficile d’imaginer que ces vallons ont pu produire orges et blés, figues et kakis, oranges et grenades !
Station 9 - Le couloir des courants d'air
Certaines plantes qui y parviennent prennent des formes « anémo-morphosées » (littéralement : transformées par le vent), couchées, torturées, plaquées au sol. C’est un phénomène que l’on retrouve dans d’autres milieux extrêmes, comme les montagnes ou les toundras.
Ici, la circulation du vent chargé d’eau salée a fini par ouvrir la masse végétale, créant un véritable couloir d’embruns. Ce type d’ouverture s’avère lent à cicatriser, d’autant qu’à l’heure actuelle s’ajoutent les contraintes des eaux polluées par les détergents et les hydrocarbures, du piétinement par les
promeneurs et des charges en nitrate apportées par certains oiseaux marins; on peut citer notamment les goélands dont les fientes modifient les sols.
Poulpe
NOM SCIENTIFIQUE
Octopus vulgaris
CLASSIFICATION
Mollusques, céphalopodes
TAILLE
10-20cm (max. 25cm)
manteau
HABITAT(S)
Fonds rocheux
PROFONDEUR
0-100m
PÉRIODE DE REPRODUCTION
Mars-octobre
FRÉQUENCE
Très commun
En savoir +
Station 10 - La course à la lumière
Sur les sols riches, profonds et humides de certains fonds de vallon, les végétaux se livrent une lutte sévère pour conquérir ces milieux accueillants.
Deux stratégies s’affrontent pour gagner la course vers le soleil. Les arbres qui ont pu s’élever grâce à la rigidité de leur bois semblent les mieux placés, mais les lianes se distinguent par une autre méthode : elles ont choisi d’allonger leur tige pour grimper à l’assaut des arbres.
Cinq espèces différentes (au moins !) s’entortillent autour de vous ; ouvrez l’œil !
Il y a la clématite flammette, l'asperge sauvage, la salsepareille, le chèvrefeuille mais aussi la ronce bien connue.
Ces zones ombragées sont aussi le domaine de prédilection du fragon petit houx, du petit arum et des fougères.
Station 11 - Une lutte sans merci
Les pins d’Alep n’ont pas une espérance de vie très longue (environ 150 ans) et lorsqu’ils disparaissent, il est impossible pour eux de se réinstaller car les chênes verts qui se sont développés dispensent une ombre épaisse.
Station 12 - Les fleurs du sel
Les plantes, pour se protéger du sel, adoptent différents systèmes de défense : L’immortelle, la cinéraire maritime ou encore la barbe de Jupiter dont les buissons gris évoquent la barbe du dieu romain, ont les feuilles revêtues d’un duvet soyeux et argenté.
La criste marine ou fenouil de mer a des feuilles charnues vernissées.
La statice naine prend une forme de coussinet touffu.
Toutes ces plantes résistent au vent et aux embruns : ce sont des plantes « halo-résistantes ».
Station 13 - La plage de la Palud
Afin de retenir le sable et pour préserver les fourrés de tamaris très menacés, des zones ont été « mises en défens ». Observez le retour de la végétation dans les secteurs protégés, autrefois dénudés par un piétinement excessif.
La posidonie n’est pas une algue mais une plante, constituée de racines, de tiges rampantes ou dressées (rhizomes), de feuilles, et qui fleurit et fructifie. Elle forme de vastes prairies sous-marines qui jouent le même rôle en mer que la forêt sur terre (oxygène, abri, nurserie, habitat pour de nombreuses espèces…).
Sur le rivage, un tapis de feuilles de posidonie recouvre le sable d’une moelleuse protection. La posidonie n’est pas une algue, c’est une plante à fleurs qui forme sous la surface une vraie prairie sous-marine. Elle est vitale pour de nombreuses espèces marines mais aussi terrestres.
Sur la plage, les feuilles mortes formant banquettes, abritent des insectes rares, permettent l’installation de plantes et protègent de l’érosion.
Le sentier sous-marin est accessible aux beaux jours et offre un parcours balisé de découverte de la faune et de la flore marines.
Crénilabre paon
Le crénilabre paon (Symphodus tinca) mâle est assez coloré : vert jaune marquées de lignes horizontales tachetées, rouges et bleues. La femelle est brun grisâtre et de plus petite taille. Les deux ont une bande foncée reliant les yeux ainsi qu’une tache noire devant la queue. Lors de la reproduction, les mâles fabriquent un nid dans un recoin de rocher avec des algues et y attirent une femelle par une longue parade nuptiale. Ensuite, ils assurent la surveillance et l’oxygénation des œufs en les ventilant. Parfois, ils adoptent une attitude qui peut paraître étrange : couché sur le côté dans les algues ou immobile la tête légèrement inclinée vers le haut ; cela sert de signal aux petits crénilabres nettoyeurs pour déparasitage.
Fort de l'Estissac
Situé sur la crête Nord principale de l’île, le fort de l'Estissac offre un magnifique panorama sur la rade d’Hyères.
Edifié sous Richelieu en 1635, les Anglais le détruisent en 1793 pendant la révolution Française. Le fort est reconstruit et agrandit en 1810 avec l’ajout d’un corps d’habitation. Il est finalement restauré et devient un lieu d’exposition après son affectation au Parc National de Port-Cros au 20ème siècle.
L'ouvrage est composé d'une tour à canons cylindriques à deux niveaux. La tour était à l'origine circulaire et présente une forme tronquée aujourd'hui. Le toit de la tour est construit en forme d'impluvium afin de récupérer l'eau de pluie qui était acheminée jusqu'à la citerne située en dessous.
Le nom du fort vient du premier commandant, le baron de l'Estissac.
Description
- En face du pont-levis, prendre le sentier à droite qui débute par deux petites marches. Possibilité de contourner le fort par la gauche. Superbes points de vue sur la rade de Port-Cros et l’îlot de Bagaud. Quelques dizaines de mètres plus loin se présente le petit cimetière marin. Emprunter le sentier le plus à gauche. Quelques petites grimpettes permettent de se chauffer les mollets, mais fort heureusement, la majeure partie du sentier est ombragée. De petites plaques numérotées présentent les principales plantes caractéristiques de la végétation de l’île (voir brochure « sentier des Plantes »).
- Environ 15 minutes plus tard au détour d’une boucle, on découvre soudain, en contrebas, l’îlot du Rascas et la plage de la Palud, où se situe le sentier sous-marin. Au loin, se profilent la pointe de la Galère et derrière, l’île du Levant.
- Un peu après la bifurcation vers le fort de l’Estissac, prendre à gauche le sentier qui descend, (nombreux escaliers) avant de pénétrer dans la forêt littorale.
- A la plage de la Palud, traverser la plage. Avant les escaliers, tourner à droite sur le sentier en direction du Vallon Noir et de la Route des Forts.
- Tourner à droite sur la Route des Forts qui permet de rejoindre le village de Port-Cros.
Profil altimétrique
Recommandations
En fonction des niveaux de risque incendie, les massifs forestiers peuvent être fermés au public.
Transport
Ligne de bus 67 (Hyères Centre - Tour Fondue)
Arrêt "Port la Gavine"
Pour consulter les horaires : https://www.reseaumistral.com
Accès routiers et parkings
Stationnement :
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