Sentier des écrivains
Marcel et Marceline Henry
C’est avec son amant, le poète Claude Balyne, que Marceline Henry arrive sur Port-Cros en 1919. Son mari, Marcel Henry la rejoint ensuite. Les deux époux tombent amoureux de l’île, en deviennent propriétaires et lui redonne vie ! L’hostellerie provençale ouvre ses portes mais la préoccupation majeure du couple reste la préservation de l’île. Des scientifiques réalisent alors les premiers inventaires naturalistes. En 1963, Marceline Henry fait classer l’île comme Parc national pour assurer un tourisme raisonné.

Le Manoir
Ce "délicieux petit édifice de caractère vaguement colonial" (André Malraux) fut transformé en hôtel en 1948 par le couple Henry.
Tortue d'Hermann
Peu fréquente sur l’île, la prairie est son habitat privilégié ! Plusieurs facteurs comme l’urbanisation, les incendies et les ramassages en font une espèce très menacée lui conférant un statut de protection. Discrète, elle se nourrit et pond dans l’herbe. Elle fait partie des reptiles et utilise donc la température extérieure pour assurer sa thermorégulation. Elle passe alors l’hiver enfouie sous le tapis végétal tandis qu’en été, elle se plait à l’ombre des broussailles. La population port-crosienne est très réduite et son maintien sur l’île exige des opérations de renforcement.
Guêpier d'Europe
Au printemps, le chant flûté du guêpier d’Europe peut s’entendre. Oiseau migrateur très coloré, il chasse les insectes en vol (bourdons, guêpes, libellules). Il revient ensuite à son perchoir où il dépèce sa proie après avoir ôté le dard. Son vol est élégant et souple alternant planés et séries de rapides battements d'amplitude maximale. Nichant en colonie dans des talus de sable en creusant des terriers, les groupes de migrateurs volent souvent très haut et se signalent par leurs cris.
Scorpion noir à queue jaune
Sous les écorces et les pierres se cache le scorpion noir à queue jaune. Sortant la nuit, il chasse les petits invertébrés. Peu agressif, sa piqûre n’est pas plus douloureuse que celle d’une guêpe.
Discoglosse sarde
Cet amphibien, insectivore aux allures de petite grenouille marbrée aux yeux dorés, est une espèce protégée. En effet, endémique et rare, il a une répartition très limitée et ne vit que dans certains lieux bien précis comme les îles d’Hyères (Levant et Port-Cros), la Corse ou encore la Sardaigne. Son habitat se situant près de points d’eau temporaires permet sa ponte au printemps puis le développement des têtards, qui se nourrissent d’algues et de détritus végétaux.
Mérou brun
Le mérou (Epinephelus marginatus) a un corps trapu, une mâchoire légèrement prognathe et lippue, deux gros yeux mobiles qui lui donnent un regard expressif. De couleur brune, sa robe change de teinte et de dessins en fonction des individus, du comportement et de la couleur du fond. Ce poisson sédentaire et placide, peut vivre 40 à 50 ans et n’atteint sa maturité sexuelle qu’à partir de 5 ans. Vers 9-12 ans, il change de sexe : femelle à sa naissance, il devient mâle. Prédateur vorace, il se nourrit de poulpes, calmars, crustacés et divers poissons. Sa position de prédateur au sommet de la chaîne alimentaire lui donne un rôle de régulateur des espèces. Un équilibre s’établit progressivement entre les habitats, les proies disponibles et la densité des mérous. A ce titre, il est considéré comme un bon indicateur de la qualité du milieu.
Pêche interdite dans les eaux territoriales de Méditerranée occidentale (arrêté du 23 décembre 2013).
Pour en savoir +
Gorgone rouge
La gorgone rouge (Paramuricea clavata), dont certains rameaux peuvent parfois être jaunes, est une espèce endémique de la Méditerranée. Elle est constituée d'un squelette calcaire sur lequel viennent se fixer des polypes, petites bourses munies de tentacules qui lui permettent de se nourrir. Elle se distingue de la gorgone jaune par un coloris très vif, des rameaux plus touffus, car ses polypes sont plus gros, et une plus grande taille. Sa croissance est lente -1 à 3 cm par an- mais elle peut dépasser l’âge de 50 ans. Elle affectionne les tombants rocheux jusqu'à 100 m de profondeur où elle pousse perpendiculairement au courant pour filtrer l'eau et capturer le plancton... Malheureusement, une certaine fragilité de ses tissus la rend très sensible aux perturbations mécaniques, chimiques ou thermiques.
Herbier de posidonie
Elle possède des racines, des rhizomes, de longues feuilles en lanière, et produit des fleurs qui se transforment en fruits nommés «olives de mer». Espèce endémique de Méditerranée, elle porte à tort le nom d’espèce oceanica. Elle forme de vastes herbiers qui rendent d’innombrables services écologiques: oxygénation des fonds, frayères et nurseries à poissons, supports d’épiphytes, forte production de matière organique, fixation des fonds et protection très efficace du littoral contre l’érosion.
EN SAVOIR +
La Nouvelle Revue Française
Fortin de la Vigie
Autrefois lieu de séjour pour les écrivains de la Nouvelle Revue Française à l’origine de nombreuses œuvre littéraires, il est réquisitionné à partir de 1939. Tout d’abord utilisé par l’armée Française, les troupes italiennes puis allemandes, le débarquement des forces alliées s’y passe le 15 août 1944. Actuellement propriété de la Marine nationale, il est désormais fermé au public.
Gorgone blanche
Fort de l'Eminence
De part son emplacement élevé (140 m) et son architecture particulière, il complète le dispositif de défense de l’île au 19ème siècle.
Le fort de l'Eminence a été construit à la place d'un premier fortin construit vers 1635-1640 qui fut détruit par les Anglais en 1793.
Sa construction s’étale de 1814 à 1876.
Lors de la préparation du débarquement en Provence, les bombardements alliés d'août 44 laissent des traces encore visibles sur le rempart Ouest. Ce fort est maintenant géré et animé par la Ligue de l'Enseignement-FOL du Var qui y accueille des séjours éducatifs et de loisirs. Il est ainsi fermé au public.
Fort de l'Estissac
Situé sur la crête Nord principale de l’île, le fort de l'Estissac offre un magnifique panorama sur la rade d’Hyères.
Edifié sous Richelieu en 1635, les Anglais le détruisent en 1793 pendant la révolution Française. Le fort est reconstruit et agrandit en 1810 avec l’ajout d’un corps d’habitation. Il est finalement restauré et devient un lieu d’exposition après son affectation au Parc National de Port-Cros au 20ème siècle.
L'ouvrage est composé d'une tour à canons cylindriques à deux niveaux. La tour était à l'origine circulaire et présente une forme tronquée aujourd'hui. Le toit de la tour est construit en forme d'impluvium afin de récupérer l'eau de pluie qui était acheminée jusqu'à la citerne située en dessous.
Le nom du fort vient du premier commandant, le baron de l'Estissac.

Le petit cimetière
Fort du Moulin
Le fort du Moulin domine le port et occupe une position stratégique qui lui permet de veiller au danger venant de la mer.
Edifié sous François 1er en 1531, il est le plus ancien et le plus grand fort de l’île. Le fort est restauré puis remanié en 1634 à la demande de Richelieu qui souhaite réorganiser la défense des îles. Le fort connaîtra ensuite de nombreuses modifications, notamment après sa destruction par les Anglais en 1793.
Il est à l’origine d’œuvres littéraires comme Jean d’Agrève (E.M de Vogüé, 1897) et La voie sans retour (H. Bordeaux, 1902). Dans les années 1920, les écrivains Jules Supervielle, Henri Michaux et Saint-John Perse y résident régulièrement.
Seul monument de l'île à être classé "monument historique", il est dorénavant fermé au public.
Description
A partir de la Maison de Parc, descendre les escaliers, longer le port et, à la première patte d’oie, s’engager à gauche pour rejoindre la Chapelle Saint-Tropez. La contourner, puis retrouver le chemin en contrebas et continuer sur le bord de mer. Traverser l’héliport du Manoir pour arriver au carrefour de la Statue Saint-Joseph.
- Au carrefour, passer devant la statue Saint-Joseph, poursuivre à gauche sur le chemin descendant et continuer jusqu’au carrefour de la Maison aux Vaches. Prendre à gauche et suivre la direction du barrage.
- Au barrage, continuer vers le Vallon de la Solitude. Rejoindre les Crêtes puis prendre à gauche jusqu'au Fortin de la Vigie.
- Au fortin de la Vigie, quitter la route et descendre à droite par l’étroit sentier qui mène à la Sardinière.
- A la Sardinière, prendre à gauche en direction du village et du Col des Quatre Chemins.
- Au Col des Quatre Chemins, tourner à droite sur la route des forts. Passer devant le fort de l'Eminence, puis tourner à droite vers le fort de l'Estissac.
- Au fort de l'Estissac, revenir sur ses pas au niveau de la route des forts. Prendre le premier chemin à gauche en direction du cimetière. Puis, suivre la direction du village. Passer par le fort du moulin.
- Départ : Maison de Parc de Port-Cros
- Arrivée : Maison de Parc de Port-Cros
Profil altimétrique
Recommandations
Un ouvrage de découverte "Port-Cros, le sentier des écrivains" est en vente à la Maison de Parc. Il détaille cette balade et retrace le passé littéraire de l'île, lié à La Nouvelle Revue française.
Le jour de votre départ sur l'île, veillez à vous informer sur le risque incendie mis à jour quotidiennement en période estivale sur le site de la préfecture (https://www.risque-prevention-incendie.fr/var/).
En fonction des niveaux de risque incendie, les massifs forestiers peuvent être fermés au public.
Lieux de renseignement
Maison de Parc de Port-Cros
Promenade de la Rade, 83400 Hyères
http://www.portcros-parcnational.fr
accueil.pnpc@portcros-parcnational.fr
04 94 01 40 70
Elle comprend par ailleurs une boutique de souvenirs.
Horaires d'ouverture :
Du 01/04 au 31/10/2021 : tous les jours 9h-12h45 et 15h30-17h30.
Transport
Hyères centre – Port Saint-Pierre
Ligne de bus 63
Pour consulter les horaires, consulter https://www.reseaumistral.com
Accès routiers et parkings
Stationnement :
En savoir plus
Signaler un problème ou une erreur
Vous avez repéré une erreur sur cette page ou constaté un problème lors de votre randonnée, signalez-les nous ici :