Site des dalles de Bagaud
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Site des dalles de Bagaud

Site des dalles de Bagaud

Cœur de parc
Faune sous-marine
Flore terrestre
Type de site : Site naturel
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Les dalles de Bagaud sont des monstres de schistes qui marquent la frontière entre le monde éclairé et obscur.
Le site se situe face Ouest de l’île de Bagaud, au niveau de la Pointe du Beau et s'étend sur plus de 10 000 m² (140m x 80m)

Sa faible profondeur  (entre - 6 et -12m), ainsi que sa position qui le protège du mistral, le rendent idéal pour faire ses premières bulles en plongée, et saura séduire aussi les plongeurs confirmés.

Les 5 patrimoines à découvrir

  • Faune sous-marine

    Corb

    Le corb est un élégant poisson côtier à la robe argentée que sa nonchalance et sa chair excellente ont rendu très vulnérable.

    Le corb (Sciaena umbra) a une silhouette très élégante grâce à son corps au dos bombé, brun à reflets de bronze, et ses nageoires dorsale et caudale bordées d’un liseré noir. C’est un poisson côtier, qui fréquente surtout les fonds de pente modérée entre 5 et 30 m. Il affectionne les dalles bordées d’herbier, autour desquelles il évolue en ‘familles’ pouvant regrouper plusieurs dizaines d’individus de tailles différentes, et sous lesquelles il se tient une partie de la journée.

    Actif la nuit, il se nourrit surtout de crustacés et accessoirement de poissons et de vers. Ce poisson tient son nom de sa capacité étonnante à produire des sortes de croassements tel un corbeau, en compressant sa vessie natatoire. Devenu rare sur nos côtes car trop vulnérable à la chasse sous-marine, il repeuple peu à peu les eaux des réserves marines. Ainsi, à Port-Cros, on compte 7 fois plus de corbs qu'en 1990. Un récent arrêté d'interdiction de pêche devrait aider cette espèce à renforcer ses effectifs dans nos eaux.
  • Flore sous-marine

    Herbier de posidonie

    La posidonie n’est pas une algue mais une plante à fleurs.

    Elle possède des racines, des rhizomes, de longues feuilles en lanière, et produit des fleurs qui se transforment en fruits nommés «olives de mer». Espèce endémique de Méditerranée, elle porte à tort le nom d’espèce oceanica. Elle forme de vastes herbiers qui rendent d’innombrables services écologiques: oxygénation des fonds, frayères et nurseries à poissons, supports d’épiphytes, forte production de matière organique, fixation des fonds et protection très efficace du littoral contre l’érosion.

    EN SAVOIR +
  • Faune sous-marine

    Ascidie rouge

    L’ascidie rouge porte bien son autre nom d’outre de mer.

    L’ascidie rouge (Halocynthia papillosa) est un animal filtreur, qui aspire l’eau de mer par son siphon supérieur et la rejette par le siphon latéral. Une structure branchiale interne retient l’oxygène et les microorganismes nécessaires à son alimentation. Elle possède des soies rigides en bordure des orifices, servant d’organe sensoriel et de filtre pour les trop grosses particules. On la reconnaît à son corps dressé, de couleur rougeâtre, à l’aspect granuleux. Elle vit solitaire, fixée sur toutes sortes de substrats peu exposés à la lumière.
  • Faune sous-marine

    Eponge encroûtante orange

    L'éponge encroûtante est une espèce exclusivement méditerranéenne, de couleur orange vif pouvant aller jusqu'au rouge foncé.

    L'éponge encroûtante (Crambe crambe) peut recouvrir de grandes surfaces jusqu'à 30m de profondeur. Un individu forme une plaque encroûtante, lisse, dont la surface luisante est percée d’orifices ronds. Ces ouvertures de canaux, bien visibles en surface, expulsent l’eau qui a été pompée par l’éponge à travers de petits pores inhalants ; cette eau passe à travers des filtres qui retiennent les particules très fines dont l’éponge se nourrit. Elle se reproduit par émission de larves qui, après une phase planctonique, se fixent sur le fond où elles se métamorphosent.
  • Faune sous-marine

    Mérou brun

    Espèce emblématique, le mérou fait le bonheur des plongeurs : très curieux, il n’hésite pas à sortir de son trou pour les regarder.

    Le mérou (Epinephelus marginatus) a un corps trapu, une mâchoire légèrement prognathe et lippue, deux gros yeux mobiles qui lui donnent un regard expressif. De couleur brune, sa robe change de teinte et de dessins en fonction des individus, du comportement et de la couleur du fond. Ce poisson sédentaire et placide, peut vivre 40 à 50 ans et n’atteint sa maturité sexuelle qu’à partir de 5 ans. Vers 9-12 ans, il change de sexe : femelle à sa naissance, il devient mâle. Prédateur vorace, il se nourrit de poulpes, calmars, crustacés et divers poissons. Sa position de prédateur au sommet de la chaîne alimentaire lui donne un rôle de régulateur des espèces. Un équilibre s’établit progressivement entre les habitats, les proies disponibles et la densité des mérous. A ce titre, il est considéré comme un bon indicateur de la qualité du milieu.

    Pêche interdite dans les eaux territoriales de Méditerranée occidentale (arrêté du 23 décembre 2013).

    Pour en savoir +

Description

Itinéraire proposé :

Descendre à proximité de la bouée d'amarrage, survoler l'herbier en plaquage sur la roche (première dalle) et les petits blocs.
Rejoindre le bas de la deuxième dalle, avant de remonter le long du petit tombant en éboulis à main droite, situé entre -11 m et -5m.
Explorer les petites brèches semi-obscures qui se trouvent en bordure de la dalle, ainsi que "l'oeil de Bagaud".
Terminier la plongée dans quelques mètres d'eau, en longeant la côte.

Intérêts paysagers :


Un paysage diversifié et insolite se met en place à seulement quelques mètres sous la surface.

Les dalles, frontières entre le monde éclairé et obscurs
Ces grandes “dalles”, ancrées sur le fond, s’étendent de 3m sous la surface jusqu’à 11m de profondeur. Ces monstres de schistes semblent avoir été tirés comme si on avait voulu les sortir de l’eau ; ils s’élèvent vers la surface, figés, leurs extrémités suspendues entre deux eaux.
Au dessous de ces lames rocheuses , protégé de la lumière, un petit monde animale et coloré se cantonne à ce milieu très ombragé. Une fenêtre découpée dans la roche, “l’oeil de Bagaud”, permet de scruter la surface et d’admirer de splendides jeux de lumières.

Herbiers sur roche
La Posidonie se développe ici sous la forme d’un vaste herbier d’une qualité exceptionnelle. Elle pousse depuis 2-3m sous la surface jusqu’au milieu de la “passe”, à une trentaine de mètres de profondeur. En continuité avec l’herbier plus profond ou sous la forme de petites taches isolées, la posidonie s’étend également en plaquage sur les dalles rocheuses.

Intérêts biologiques :

L’herbier de Posidonie est l’élément principale du paysage de cette plongée, il constitue un habitat, un refuge ou zone de frayère, souvent insoupçonnés pour de nombreuses espèces de poissons et d’invertébrés. L’herbier de posidonie constitue l’écosystème le plus important de Méditerranée et est protégé par la loi. Un cortège d’espèces peu habituel à ces faibles profondeurs pourra aussi être facilement observé sous le surplomb des dalles.
A signaler la présence de jeunes mérous et de corps, qui déambulent entre les zones d’éboulis et l’herbier.

Recommandations

Vous êtes en coeurs de Parc, la plongée est soumise à autorisation et à réglementation !!!

La plongée sous marine en scaphandre autonome dans les eaux du parc national de Port-Cros n’est autorisée qu’aux plongeurs individuels ou aux établissements de plongée porteurs d’une autorisation. 
Celle ci est délivrée à partir du Carnet de Plongée en Ligne (CaPeL) du Parc national de Port-Cros.

La réglementation en bref
• Nombre de plongeurs limité à 40 simultanément sur site.
• Interdiction de nourrir les poissons, de toucher, prélever ou détruire toute espèce animale ou végétale, incluant les substrats.
• Port et usage du gilet stabilisateur obligatoire pour éviter les
palmages impactant la faune et la flore.
• Plongée de nuit réglementée pour préserver la quiétude des lieux.
• Interdiction de mouillage dans un rayon de 100 mètres autour des sites équipés de dispositifs d’amarrage.
• Dispositifs d’amarrage interdits aux navires de plus de 15 mètres.
• Nombre de navires amarrés sur la même bouée limité à trois.
• Engagement à respecter et diffuser les bonnes pratiques auprès de la communauté des plongeurs.
Plongeurs, signalez vous en surface avec les pavillons réglementaires.

Les dispositifs d’amarrage installés sur site sont destinés en priorité aux navires supports de plongée (professionnels ou individuels).

Ne perturbez pas la faune et la flore sous-marine. Ne poursuivez pas les poissons et surtout ne les nourrissez pas et ne remontez rien à la surface ! Attention aux coups de palmes non maîtrisés, vérifiez votre flottabilité. Pensez aussi à vérifier que votre détendeur de secours est bien fixé à votre gilet stabilisateur, en aucun cas ne laissez traîner vos instruments, au risque qu’ils s’accrochent à la faune et à la flore.

Pour en savoir + sur la réglementation

Lieux de renseignement

Maison de Parc de Port-Cros

Promenade de la Rade, 83400 Hyères

http://www.portcros-parcnational.fr

accueil.pnpc@portcros-parcnational.fr

04 94 01 40 70

La Maison de Parc à Port-Cros est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions sur cet espace naturel remarquable. Elle vous permet de vous informer sur l'île de Port-Cros et sur le Parc national. Vous pourrez également vous renseigner sur les différentes activités possibles, tels que les sentiers pédestres. Sa localisation, à quelques mètres seulement du débarcadère de l'île, la rend facilement repérable.
Elle comprend par ailleurs une boutique de souvenirs.

Horaires d'ouverture :

Du 01/04 au 31/10/2021 : tous les jours 9h-12h45 et 15h30-17h30.
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